Rihanatou Konaté/Kaboré a été sacrée gagnante du concours pépite d’entreprise pour l’année 2022. Promotrice de la marque Zikflore Burkina, elle évolue dans la production de produits médicinaux à base de plantes et d’écorces d’arbres. Entrepreneure avertie, cette pépite a connu bien de revers. Elle a dû se battre avant de retrouver sa voie dans cet univers qui n’est pas facile à percer au Pays des Hommes Intègres. C’est un domaine qui demeure encore « vierge », car peu sont ces Burkinabè qui s’y lancent. Mais grâce à sa combativité et sa rage de se faire un nom dans ce secteur, Rihanatou est sur le point de relever ce défi avec sa marque de produits Zikflore Burkina. C’est une vraie guerrière qui est passée par plusieurs domaines sans succès avant Zikflore Burkina, une entreprise qu’elle crée en duo avec son père. Découverte !
Rihanatou Konaté/Kaboré est titulaire d’une licence en finance comptabilité et d’un master en fiscalité. Après un franc succès dans son cursus scolaire et universitaire, elle a été appelée à faire montre de ses compétences dans certaines structures de la place. Elle dit avoir occupé les postes de commerciale, gestionnaire administrative puis secrétaire comptable avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. Dès lors, elle lâche tout pour se consacrer corps et âme à ses business.
Rihanatou est une vraie battante. Malgré les difficultés liées à l’entrepreneuriat au Burkina, elle ne s’est pas laissée décourager. En 2013 avant Zikflore Burkina, elle ouvre une agence publicitaire. Cette entreprise n’aura que trois mois de vie. Sans se laisser envahir par le découragement, elle quitte la publicité pour se lancer dans la restauration où elle ouvre une crêperie. Ici aussi, elle échoue mais elle n’abandonne pas.

« L’entrepreneuriat a toujours été une évidence pour moi. Comme je l’ai dit en 2013, j’ai créé ma première entreprise légalement mais j’ai fait beaucoup d’erreurs donc ça n’a pas donné. Mais j’ai essayé de travailler dans les entreprises et je ne me retrouvais pas dans ce format-là. J’avais besoin de créer des choses par moi-même, apporter vraiment ma touche. À chaque fois que j’avais un poste je finissais par démissionner. Je ne me retrouvais pas vraiment dans ce cadre de salarié », explique Rihanatou Konaté, promotrice de Zikflore.
Mais à quel moment notre entrepreneure décide de se lancer dans le domaine médical ? Et d’où vient Zikflore ? Pour le moins qu’on puisse dire, Rihanatou n’est pas étrangère aux plantes. Fille d’un phyto-chimiste, elle est née et a grandi dans cet univers. C’est à juste titre qu’elle développe un amour pour les plantes. En 2011, elle suit une formation de trois ans pour se familiariser davantage aux plantes. Elle acquiert le diplôme de conseillère en phytothérapie. Avec son père, ils lancent ensemble Zikflore Burkina.
« J’ai un père qui est phyto-chimiste qui a fait toutes ses études sur les plantes, et qui a toujours travaillé dans les plantes. Donc je suis née dans les plantes et j’ai grandi dans les plantes et c’est de là que vient Zikflore. En 2011, papa a créé l’entreprise, il travaillait seul et il a toujours voulu que je l’accompagne mais bon, je voulais faire mon petit bout de chemin à moi aussi.
Et j’ai fait mon petit cursus. Après j’ai vu qu’en fait c’est ce que j’aimais et c’est une passion depuis toute petite. J’ai dit pourquoi pas ? Et quand j’ai décidé de commencer, il fallait faire une formation, vu que je n’avais pas de base. Donc j’ai fait une formation de trois ans pour être conseillère en phytothérapie option plante médicinale. Maintenant à l’issue de cela, on a ouvert Zikflore Burkina qui est spécialisé dans la production de produits naturels », retrace-t-elle.
Zikflore Burkina est donc la structure mise en place par Rihanatou Kaboré avec le concours de son père. Elle est spécialisée dans la production, et la distribution de produits naturels, de compléments alimentaires pour les soins de santé. Pour ce qui est de la matière première, les plantes du terroir burkinabè sont mises à profit.

Souvent, elle fait recours à certaines plantes importées pour optimiser ses formules. Pour ce qui concerne la gestion de l’entreprise. Père et fille jouent des rôles bien distincts. « Pour la collaboration avec mon père, il faut noter que c’est lui qui a toutes les formulations. Et puis il me montre comment obtenir le produit final. Maintenant pour tout ce qui est gestion, il ne s’ingère pas dedans. Il m’a laissé la charge totale de la gestion », clarifie-t-elle.
Source: Burkina24